KHODJALI: PARTICIPATION DU 366E RÉGIMENT MOTORISÉ

PARTICIPATION DU 366E RÉGIMENT MOTORISÉ


Le 366e Régiment, qui faisait partie de la 23ème Division de la 4e Armée, a été transféré en 1985 de Gandja à Khankendi (Stépanakert). Conformément à l’état du personnel, il devait y avoir 1800 militaires. Mais, en fait, en février il y restait environ 630 personnes, dont 129 officiers et praporchiks et avec cela 49 parmi eux étaient Arméniens. Le lieutenant-colonel Yuri Zarvigorov avait été nommé commandant du régiment dès le printemps 1991. Selon de nombreux témoins, y compris ceux, qui se sont échappés à différents moments, tout l’équipement de combat et souvent même le personnel se trouvait à la disposition des Arméniens. Il y avait un système de calcul défini : pour chaque fusillade de Choucha du canon les Arméniens délivraient 20 litres d’alcool, pour le feu ouvert des fusils— 1 mille roubles et pour la participation d’un véhicule de combat à l’opération contre les Azerbaïdjanais le commandant recevait 5 mille roubles, etc. (certaines sources indiquent des sommes plus élevées).

Dans la nuit du 25 au 26 février, les militaires du 366e régiment, accompagnés de la technique ont pris part à l’assaut de Khodjali et au massacre des humains (y compris des femmes et enfants), qui s’échappaient de la ville.

Il est dit dans le rapport de Mémorial concernant cet épisode :

« Selon l’affirmation pratiquement de tous les rescapés de Khodjali, les militaires du régiment 366 ont participé à l’assaut de la ville, outre cela, certains d’entre eux entraient en ville.

D’après les renseignements, reçus du côté arménien, les véhicules de combats du régiment n° 366 participaient à l’assaut avec leurs équipages, qui tiraient sur Khodjali, mais qui n’entraient pas directement en ville. Selon la partie arménienne, la participation des militaires dans les opérations de guerre n’a pas été autorisée par ordre écrit du commandement du régiment ».

Le fait de l’attaque des résidents de Khodjali de la part des militaires du 366e régiment est également annoncé dans le rapport de HRW.

Il est à noter, que ce n’était pas la première fois, quand les militaires du régiment étaient du côté des Arméniens lors des opérations de guerre. Il est connu, qu’avant l’occupation de Khogjali ils prenaient part aux opérations des Arméniens en vue d’expulser la population azerbaïdjanaise du Karabakh.

Conformément aux indications des militaires, échappés du régiment, le commandement du régiment était au courant de toutes les affaires. En plus, ils vendaient et donnaient à location les armes aux Arméniens. Les formations armées arméniens (Fidaïns) se déplaçaient librement sur le terrain du régiment. Á l’aide des armes du 366e régiment et avec le soutien de son personnel les formations arméniennes ont réussi d’envahir Khodjali et d’autres localités, en particulier, Mecheli, Malibeyli, Karkidjahan, Karadagli. Ces opérations étaient suivies de massacres et d’expulsions des résidents locaux.

Le bien des habitants a été pillé et leurs maisons ont été brulées.

Malgré les négations de la part du commandement russe du fait de la participation du 366e régiment à l’envahissement de Khodjali, au massacre des civils et au pillage de leurs maisons, il y a un nombre suffisant de preuves le confirmant.

Le 11 mars 1992, le journal russe « Krasnaya zvezda » (« étoile rouge ») dans l’article intitulé « Karabakh : la guerre jusqu’à la fin victorieuse ? » a partiellement avoué le fait de la participation du 366e régiment à l’envahissement de Khodjali.

Un extrait de l’article : « Malgré les ordres strictes du commandement régional, certains militaires du 366e régiment motorisé participaient quand-même aux opérations de guerre du côté des Arméniens de Karabakh sous Khodjali après le vingt février. Il y a au moins deux de ces cas enregistrés. Lors de l’évacuation du personnel du régiment, les militaires de l’unité aéroportée ont vérifié au choix quelques militaires et ont révélé de grosses sommes d’argent, y compris en devise ».


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